ORIENTATION PEDAGOGIQUE / CULTURE DE PAIX / MEDIATION
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 le dossier complet sur la guerre 3

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Mr ABED
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Mr ABED


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MessageSujet: le dossier complet sur la guerre 3   le dossier complet sur la guerre 3 Icon_minitime15/8/2008, 22:51

3 – LES RACINES PROFONDES DU DÉSIR DE GUERRE
3/a – Un sujet encore très mal étudié
Les ressorts humains profonds qui font que les guerres surviennent et se maintiennent, leur degré de violence, etc., ont été, de façon étonnante très mal étudiés au vingtième siècle (1).
Si la guerre à toujours suscitée une publication pléthorique (par exemple plus de 50 000 ouvrages ont été recensés sur la seule guerre de sécession américaine, plus de 3000 ouvrages en français sur la guerre d'Algérie), se sont surtout ses aspects géopolitiques, stratégiques, opérationnels et tactiques qui ont prévalus : la guerre y est d'abord percue comme une activité rationnelle « allant de soi » (par exemple augmenter ou maintenir la puissance d'un pays), et complétement maîtrisée par les humains qui l'utilisent. Ce que résume parfaitement le célèbre aphorisme de l'officier prussien Karl von Clausewitz (2), qui affirme que « la guerre n'est que la continuation de la politique par d'autres moyens ».
Pourtant, jusqu'au début du 20° siècle, des penseurs de qualité issus de toutes les civilisations ont refusé cette logique de façade en s'interrogeant, non sur le comment des guerres, mais sur le pourquoi : il s'agissait d'abord d'étudier les ressorts(causes) intimes des guerres, d'étudier leur influence générale sur la société entière, et de réfléchir sur la nature fondamentale bonne ou mauvaise de l'homme. Des Grecs à Freud on a considéré que la nature humaine engendre le conflit. (3)
Heureusement, depuis les années 90 du siècle dernier, une nouvelle génération d'historiens et spécialistes des sciences sociales et humaines s'affirme en se questionnant à nouveau sur les causes profondes du désir de guerre : ils enrichissent le débat grâce à une pensée transversale féconde qui s'appuie sur de multiples disciplines : politique, anthropologie sociobiologie, sciences cognitives, sociologie, psychanalyse, histoire comparative, etc.
3/b – Un phénomène complexe aux causes multiples
Vouloir tenter d'attribuer une cause unique aux guerres est illusoire. Les causes sont non seulement multiples mais intéragissent en permanence entre elles : tentons une analogie avec l'état de santé d'un individu. Celui-ci aura plus de chance de tomber malade si :
1 – il évolue dans un milieu à risque qui l'expose à des agents viraux ou bactériens ;
2 – son organisme physiologique n'est, soit pas en très bonne santé générale – favorisant ainsi une contamination extérieure – soit présente des déséquilibres internes sérieux qui entraînent directement une maladie ;
3 - son état psychologique (stress, déprime, fuite des responsabiltés, suractivité, désir latent d'auto-destruction), présente des faiblesses chroniques ou provisoires, qui fragilissent l'état de santé général du corps physique, accentuent une faiblesse organique latente, ou carrément, provoquent une maladie psychosomatique.
L'idéal de bonne santé est atteint de façon optimale quand les 3 raisons principales (environnement, corps, mental) sont traitées simultanément, et quand celles-ci intéragissent positivement entre elles (un corps en bonne santé incite à voir la vie en rose). En effet, des influences mutuelles négatives peuvent aussi augmenter le risque de maladie (apparition de nouveaux virius, déprime forte qui affaiblit les défenses naturelles du corps…).
Il ne faudrait pas penser pour autant qu'il suffit de supprimer tout environnement à risque, d'avoir un corps parfait à l'abri de toutes contraintes physiques, et d'émettre des pensées positives en permanences pour résister aux maladies. En effet, les dernières recherches en médecine nous apprennent notamment, qu'évoluer dans un milieux modérément infectieux renforce l'organisme, qu'un corps devient aussi résistant en le poussant intelligemment dans ses limites physiques, et que le stress humain, bien géré, est indispensable pour une vie dynamique et épanouie.
Nous l'avons vu, rester en bonne santé n'est pas aussi simple qu'il ne parait, et dépend d'abord d'un équilibre subtil et dynamique entre « chaos et ordre ».
Pour en revenir aux guerres, celles-ci ont de grands risques d'apparaître quand :
1 – L'environnement extérieur devient défavorable : attaque d'un autre pays, crise écologique grave, contraintes économiques internationales trop lourdes…
2 – Les structures physiques de société (système économique, politique, social) présentent des déficiences immédiates ou latentes plus ou moins marquées : par exemple, une difficulté d'adaptation à un environnement global dominant, comme les pays émergents qui doivent faire de sérieux efforts dans tous les domaines pour rentrer dans le grand jeu de la mondialisation économique, pouvant provoquer des mécontentement internes sérieux (terrorisme). Où (autre possibilité), quand ces structures présentent des fragilités structurelles qui peuvent les amèner par exemple à des ingérences étrangères aggressives (impérialisme soviétique, guerres du pétrole, guerre de l'eau…) ;
3 - Les valeurs culturelles profondes (exprimées par la vie culturelle, la religion, les choix politiques, économiques…) du corps social présentent une vision du monde que nous pouvons qualifier de pathologique (sentiment d'agression, de supériorité de race, conviction d'être animé par une mission divine de conquète).
Là aussi, comme dans l'analogie de la bonne santé humaine, les conditions de la non apparition des guerres dépendent d'un équilibre délicat et permanent entre les 3 grandes forces causales citées plus haut. Ces dernières s'influencent aussi en permanence de façon systémique entre elles, pour le meilleur ou le pire :
– par exemple les gouvernements d'extrême droite apparaissent notamment quand une société se sent menacée dans son identité culturelle même (peur d'être absorbé ou agressé par l'autre, ressentiment). Ces sensations plus ou moins réelles de pertes d'identité peuvent mener à des changements profonds structurels de sociétés (État fasciste…), qui eux-mêmes peuvent se répercuter sur l'environnement extérieur sous forme de guerre ou de sensation de menace diffuse ressentie par les autres pays.
Il en est des guerres comme de la santé des hommes : si les nombreuses causes de leur apparition n'amènent pas de solution pacifique « clés en main », la solution ne réside pas non plus dans le refus du conflit, dans des sociétés renfermées sur elles-mêmes, ou dans un pacifisme béat mal compris
Analysons maintenant un peu plus en détail les causes de déclenchement des guerres en distinguant 2 grandes familles : les facteurs dits rationnels, que l'on peut comprendre par une suite logique de causes à effets aisément identifiables, et les facteurs dits biopsychologiques plus subtils et beaucoup plus méconnus ou mal compris, et ayant trait à la nature émotionnelle même de l'espèce humaine.
3/c– Les causes rationnelles
Les causes rationnelles des guerres résultent directement d'un désir ou d'un problème concrets et clairement identifiables, que rencontrent un pays, et qu'il faut bien chercher à résoudre jusqu'au moyen ultime que représente la guerre. Ces causes sont d'une grande diversité, et ne sont pas à négliger dans la génèse de l'apparition d'une guerre : avantages géopolitiques, protection de biens essentiels (pétroles, terres), expansion territoriale, accroissement ou maintien du pouvoir en place, profit, problème démographiques, dégradation économique, réponse à une menace plus ou moins réelle, invasion directe du territoire, etc.
– Les études statistiques démontrent que, de tous temps, la guerre est plus intense et fréquente dans le voisinage de groupes ou de pays bellicistes (5)
– Dans sa « complainte de la paix », (15° siècle) Erasme notait déjà que les princes avaient la facheuse habitude de provoquer une guerre quand ceux-ci sentaient leur autorité faiblir…
Beaucoup l'ignorent, mais la paix ne constitue en effet pas toujours pour un pays une solution politique « de facto » (même si ses dirigeants ne l'avouent jamais en public). Elle aussi comporte ses dangers – mauvais choix économiques, mécontentement des populations, résultats aléatoires obtenus sur le long terme. La guerre, malgré ses risques évidents, restera encore longtemps pour un État, même moderne, une solution rationnelle à ne pas négliger pour, de façon plus rapide et plus sure, accumuler des richesses ou avantages de toutes sortes, où résoudre des problèmes.
Cependant, Ces causes « logiques » ne suffisent pas à expliquer à elles seules l'apparition d'une guerre…
3/d – Les causes dites irrationnelles
La guerre répond aussi à des exigences psychologiques et irrationnelles profondes, qui n'ont plus grand chose à voir avec une quelconque rationnalité, et qui sont au fond les véritables facteurs de déclenchement et de maintien des guerres :
– la première guerre mondiale fut declenchée dans un esprit de Guerre Sainte : les gouvernements alliès ont présentés l'Allemagne comme étant l'Obstacle unique à l'avènement de la « Paix Universelle et Éternelle ». Les rancoeurs accumulées par les guerres passées (défaite de la France en 1871) ont fait le reste…
– Hittler lui-même était un partisan fanatique du nationalisme conçu comme religion de la guerre. La guerre fut pour lui une expérience d'une intensité religieuse. (6)
Explorons un peu plus en avant les tréfonds de l'âme humaine :
3/d/1 – L'homme est-il violent de nature ?
S'interroger sur les causes profondes des guerres revient d'abord à poser la question de la nature fondamentale de l'homme : bon ou mauvais ? Qui à raison, Jean-Jacques Rousseau Rousseau, ou Thomas Hobbes ?
Nous avons constaté au chapitre 2 de ce dossier l'universalité de la guerre, en tous temps et en tous lieux. Il serait faux cependant de considérer l'espèce humaine comme fondamentalement mauvaise : si les guerres sont universelles, la triple obligation sociale, pour les sociétés humaines, de donner, rendre et recevoir l'est tout autant : nous donnons de l'amour à nos enfants, en recevons de notre conjoint, et nous sentons tous redevables d'un service donné. (7)
De plus, David Grossman, spécialiste militaire américain de la psychologie préalable nécessaire à l'acte de tuer, l'affirme : tuer son prochain n'est pas un geste naturel : on doit apprendre à le faire. (Cool
– Pendant la seconde guerre mondiale, seuls 15 à 20 % des soldats avaient effectivement tiré sur l'ennemi pendant la bataille. Après des techniques de conditionnement psychologiques adéquates, ce score à finit par atteindre 95 % durant la guerre du Vietnam.
Les guerres, paradoxalement sont la preuve étonnante que l'espèce humaine n'est pas fondamentalement mauvaise dans le sens ou les guerres de religion de justices sont la preuve que l'homme pe beràvcf rre euaeosolerrie pas un interet immediat. L'homme est certainement l'espèce vivante la plus apte au libre arbitre : ange ou démon ? Nous développerons plus particulièrement ce point aux chapitres suivants.
3/d/2 – Au delà du bien et du mal : la guerre, une activité sacrée
Abordons directement le sujet en affirmant que guerre pas toujours percue comme négative (une vision de 'l'Occident (Violence ou amour, annexe)
Il ne faut pas pour autant confondre violence et conflit : le conflit, en tant que confrontation positive avec « l'autre », pays ou individu, reste indissociable de la capacité de liberté et de choinq de l'espèce –L'homme serait ainsi dans ce contexte supérieur à l'animal, non pas par des qualités uniques (culture, apprentissage) mais seulement par un méta-instinct plus poussé . En savoir plus sur les métas-facultés adaptatives remarquables de l'homme.avec l'autre est Conflit inséparable de libreté et complexit e de l'homme GUILANE328
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