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 FEMMES ET MONDIALISATION (SUITE)

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Mr ABED
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Mr ABED


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MessageSujet: FEMMES ET MONDIALISATION (SUITE)   FEMMES ET MONDIALISATION (SUITE) Icon_minitime29/8/2008, 09:19

La politique des femmes milite aussi aujourd’hui pour la ratification des traités internationaux sur le trafic des femmes et des enfants, sur les droits des enfants en temps de guerre, sur l’interdiction des mines anti-personnelles, sur la reconnaissance de la Cour pénale internationale et de tous les traités actuellement en suspens qui tendent à freiner, limiter, encadrer la violence entre sociétés et la violence à l’égard de la nature. Les hommes politiques américains refusent ces traités, fondamentalement parce qu’ils seraient considérés comme des signes de faiblesse, contraires à une conduite “mâle” et à la dureté des relations ; violence et dureté étant conçus par ces hommes politiques comme le mode le plus efficace d’exercice de l’autorité.
La critique féministe s’applique encore aux usages politiques de la cause des femmes, particulièrement à l’usage qu’en fait la puissance impériale, les Etats Unis, dont les choix sont mondialement déterminants : la guerre d’Afghanistan est ici un cas remarquable, elle a provoqué une protestation virulente des Féministes (voir en annexe à titre d’exemple, l’article de Christine Delphy). La politique des différentes instances du pouvoir impérial à l’égard des femmes est aujourd’hui un sujet principal d’intérêt, d’observation, d’action. Plus que jamais, du fait même de l’alibi - "sauver les femmes du sud " - auquel le pouvoir impérial recourt pour légitimer "le droit d’intervenir" (sans demander aux femmes leur avis, et en mettant en péril leur vie), le mouvement féministe se doit de renforcer sa propre mondialisation. Cette nécessité ne peut cependant légitimer de la part des organisations féministes des sociétés du nord un "droit d’intervention" dans les choix des organisations féministes du sud, mimétique du "droit d’intervention" impérial.
La critique relativiste, la notion d’incommunicabilité des cultures, qui, il n’y a pas si longtemps encore étaient opposées au féminisme occidental, lui reprochaient son ignorance des différences culturelles, ont fait que les féministes occidentales pendant longtemps sont restées muettes quant au statut par exemple de la femme afghane : ce statut aurait été nécessaire au maintien de la société, de son identité, à sa résistance face à l’étranger.
Face à la puissance agressive de la mondialisation, ces excès de passivité ne sont plus aujourd’hui de mise ; le dialogue, l’effort de compréhension réciproque doivent être activement poursuivis dans les rapports entre mouvements féministes des différentes sociétés (voir en annexe Sonali Kolhatkar, "’Saving’ Afghan Women", pour un cas caricatural de dialogue tronqué). Les féministes du monde entier reconnaissent aujourd’hui qu’existent pour les femmes dans toutes les cultures un certain nombre de priorités : l’éducation, le revenu, le droit à la reproduction. Et la question est de savoir ce que le pouvoir monde fait ou ne fait pas directement ou indirectement pour atteindre ces objectifs. Quant au mouvement des femmes, à cette poussée collective des femmes dans la plupart des sociétés, par nature, elle est difficilement saisissable : elle est inorganiseé. On la pressent davantage dans les réactions qu’elle sucite de la part des instances du pouvoir patriarcal, dans leur volonté fréquemment affichée de maintien des femmes dans une zone de non-statut, qui ne peut s’expliquer que par ce qu’elle cherche à réprimer. Sa manifestation pourtant la plus remaquable est sans doute la littérature des femmes, pratiquement inexistante il y a quelques décennies, elle tend à devenir fait universel. Tendantiellement, partout, des femmes osent dire Je, et affirmer publiquement par/dans l’écrit l’autonomie de leur parole ; par le fait même de cette audace, cette écriture est critique du patriarcat. Layla Baalbakki, avec Ana Ahya (Je vis, Beyrouth, 1962), et Assia Djebar ont sans doute été les premières dans le monde arabe à briser l’interdit.
L’écriture d’Assia Djebar est particulièrement représentative du mouvement des femmes : elle-même a toujours revendiqué sa distance du féminisme et l’on serait bien en peine de faire de son œuvre un quelconque manifeste féministe. Pourtant, la promenade libre, voire ivre de ses personnages féminins dans les rues, les places de la ville, dans des "lieux publics" jusqu’ici réservés aux mâles et interdits aux femmes, est un hymne à la liberté de la femme dans la ville, elle est appropriation de la ville et de sa centralité. Elle a un sens politique.
Bien d’autres auteures témoignent de ce mouvement "politique" des femmes ; dans cette perspective, les deux domaines Peuples Méditerranéens et Femmes et Mondialisation, publient conjointement la série d’articles critiques : Patriarcat et écritures de femmes au Maghreb.
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Le domaine Femmes et mondialisation du site P&M publie des textes qui lui sont soumis et des articles déjà publiés en rapport avec ses objectifs. Toute personne peut soumettre un document pour publication. La décision de publication dans le domaine est prise après lecture et acceptation du texte soumis par trois personnes. Les textes soumis peuvent notamment être des textes de communication présentés à des colloques ou conférences, en attente de publication sur des revues papier. Le domaine Femmes et mondialisation ne fait aucune réserve quant à la publication ultérieure d’un texte publié sur le site P&M. Sur demande de l’auteur(e), le texte en question sera alors soit retiré soit maintenu sur le domaine. Dans ce dernier cas, la reference du nouveau lieu de publication pourra, sur demande encore de l’auteur(e), être indiquée dans le texte publié sur le domaine Femmes et mondialisation.
[1] Pour la rédaction de cette présentation du domaine Femmes et mondialisation, je suis très redevable à l’ouvrage collectif édité par Spinifex, September 11, 2001 : Feminist Perspectives (ed. by Susan Hawthorne and Bronwyn Winter, Melbourne : Spinifex, September 2002). Les noms d’auteures entre parenthèse sans autre indication font référence à des articles publiés dans cet ouvrage. Bien d’autres articles de September 11, 2001 : Feminist Perspectives m’ont inspirée, mais trop librement pour que j’y fasse référence. Que toutes les auteures de ce collectif soient ici remerciées.
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