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 Tradition et modernité dans la perception des droits des femmes dans les cultures de la rive sud de la Méditerranée:l'exemple du statut des femmes arabes 1

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Mr ABED
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Mr ABED


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Tradition et modernité dans la perception des droits des femmes dans les cultures de la rive sud de la Méditerranée:l'exemple du statut des femmes arabes 1 Empty
MessageSujet: Tradition et modernité dans la perception des droits des femmes dans les cultures de la rive sud de la Méditerranée:l'exemple du statut des femmes arabes 1   Tradition et modernité dans la perception des droits des femmes dans les cultures de la rive sud de la Méditerranée:l'exemple du statut des femmes arabes 1 Icon_minitime29/8/2008, 09:08

Hafidha Chekir
Si la tradition veut, pour certains, dire le conservatisme, l'attachement aux us et coutumes ancestrales et leur application dans tous les domaines, la modernité implique forcément l'innovation, le changement social sur la base de la renonciation voire du dépassement des us et coutumes et parfois de la rupture avec les mœurs et conduites anciennes.
Mais cela ne veut absolument pas dire impossibilité de conciliation ou même rupture entre la modernité et la tradition. Bien au contraire, dans certains pays, on ne peut parler ni d'authenticité totale ou de modernité exclusive mais on peut en revanche parler d'un rapprochement entre la tradition et la modernité
Dans les sociétés arabes de la rive sud de la Méditerranée, ce rapprochement semble être une voie de salut et un fondement de leurs politiques qui paraît tantôt traditionnelle, tantôt moderne selon le domaine approché ou concerné.
Parfois ces politiques sont à la fois moderne et traditionnelle. Elles sont modernes par les attitudes prises, les politiques adoptées et le droit crée en conséquence. elles sont traditionnelles par la légitimité historique, religieuse, sociale dont on veut bien les entourer. Dans ce cadre, les États nouveaux, crées au lendemain des indépendances acquises, ont adopté des politiques modernes dotées d'une légitimité historique, voire religieuse.
Ces États ont été crées sous la forme moderne. Ils ont été dotés de constitutions écrites, à l'image des constitutions européennes modernes. Ils ont adopté les principes de la séparation des pouvoirs, de la démocratie représentative, du suffrage universel, du contrôle de la politique des États. En même temps, ils se sont entourés d'une légitimité religieuse, empreinte de sacralité et ont adopté des référents idéologiques religieux et musulmans.
Leur pouvoir se basait sur la notion de Umma musulmane, communauté où l'individu perd son existence, en tant que tel, et n'existe que par son appartenance communautaire.
Leur politique était souvent fondée sur les règles et préceptes religieux dominants, la sauvegarde de la famille, la protection des valeurs sociales assises sur la religion
En conséquence, les statuts personnels qui ont été élaborés dans ces États en vue d'organiser les familles et codifier les droits des femmes n'ont pas toujours été conformes au statut des femmes dans ces sociétés et au rôle qu'elles jouent dans le processus d'évolution sociale et de développement. C'est le cas de l'Algérie
Parfois cependant sous la pression des mouvements réformateurs et politiques ou encore sous l'influence des mouvements des femmes et de la société civile, ces législations ont évolué pour essayer de répondre à l'évolution du statut des femmes.
C'est ce qui s'est passé en Afrique du nord, par rapport à la Tunisie ou au moyen orient, en Egypte ou au Yémen
Mais dans tous les cas, une convergence se dessine. Elle consiste en la fragilité du statut des femmes qui est le maillon faible, la première cible visée chaque fois qu'on veut s'attaquer aux fondements de la société, que cela soit pour l'amélioration, la modernisation ou la remise en cause.
On se trouve alors devant un constat amer et une évidence, c'est que même si la modernité absorbe parfois la tradition pour chercher un fondement à l'évolution du statut des femmes, elle est toujours abandonnée au nom de la tradition qui est remise sur la scène et retrouvée pour le retour à une société traditionnelle, religieuse et patriarcale.
C'est ce qu'on essayera de présenter dans cette intervention.
Nous nous appuyerons sur les exemples de pays arabes où la modernité a su triompher de la tradition et l'a emporté quoique de manière incomplète mais aussi sur ceux où la tradition a gagné du terrain par rapport à la modernité fragile
I. la tradition au service de la modernité
II. la tradition à l'encontre de la modernité
I - La tradition au service de la modernité
Dans cette situation, la modernité l'a emporté sur la tradition par la mise en place de statuts familiaux écrits et par la reconnaissance de droits aux femmes
1 - L'organisation du statut personnel des femmes dans la famille:une victoire contre les traditions
Dans ce cas, nous prendrons l'exemple de la Tunisie.
Dans notre pays, il est remarquable de constater que la modernisation, en tant que politique adoptée par les pouvoirs publics depuis l'indépendance, a constitué l'un des fondements du discours des nouveaux dirigeants et a considéré le statut des femmes dans la famille comme l'une de ses composantes essentielles.
La construction de l'État nouveau, a eu pour corollaire, l'organisation du statut des femmes dans la famille.
Ce qui augure de la teneur de la politique de cet État qui fait de la promotion du statut des femmes, une condition de la modernisation.
C'est dans ce sillage que le Code du Statut Personnel a été adopté et a vu le jour le 13 août 1956.
Pour la première fois dans un pays arabe, le statut des femmes et des familles ont eu une place de choix dans l'organisation structurelle et fonctionnelle du nouvel État puisque juste au moment ou les nouvelles autorités politiques ont décidé la création de l' Assemblée Nationale constituante pour doter le pays d'une Constitution, la famille a été organisée et les droits y ont été consacrés. (1)
Se distinguant par son contenu, ce statut a permis de réparer de grandes injustices qui pesaient sur les femmes jusqu'à l'indépendance.
en abolissant la polygamie, en supprimant le mariage par tuteur ou la contrainte familiale, en instituant le divorce judiciaire et en interdisant la répudiation unilatérale, le Code du Statut Personnel a rehaussé les femmes au statut de citoyenne et les a valorisées.
En complément à ce texte, d'autres textes sont venus reconnaître d'autres droits pour renforcer les droits des femmes dans la famille.
Nous citerons, à titre d'exemple, le droit à l'adoption, le droit à l'avortement, le droit à un enseignement gratuit et le droit au travail.
C'est ce qui a permis à ces femmes et à leurs filles de fréquenter l'école, surtout depuis la réforme du système de l'éducation de 1958 et d'investir le marché de l'emploi à la recherche d'un travail qui leur garantit l'indépendance économique.
Ainsi, ce Code ainsi que les textes qui l'ont accompagné ont joué un rôle important dans la modernisation du statut des femmes et dans la transformation des mentalités patriarcales dominantes.
On peut alors aisément prétendre que dans ce cas, le Code du statut Personnel a contribué à la promotion de la société tunisienne et à l'émancipation des femmes mais il ne faut pas oublier que ces transformations ont été fortement encouragées par la volonté politique des dirigeants de l'époque et la corrélation qu'ils ont établi entre modernisation et émancipation des femmes.
En somme, l'organisation du statut des femmes constitue un triomphe politique du Parti Politique au pouvoir et de ses nouveaux détenteurs.
Elle n'est pourtant pas en rupture avec les traditions existantes puisqu' elle a toujours essayé de rechercher ses repères et ses références dans la religion.
D'ailleurs, au moment de la promulgation du code du statut Personnel, les pouvoirs politiques ont pris soin de marquer son caractère religieux et ont rappelé son imprégnation par les règles et les traditions musulmanes de l'école Malékite (2).
C'est ce qui explique peut être les inégalités entre les sexes qui ont été maintenues dans le Code tunisien et qui caractérisent aussi certains autres codes maghrébins.
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