la femme et la vie associative au maroc

Introduction 1
1ère Partie : Mouvement associatif féminin 2
Chapitre I : Historique de l’évolution du mouvement associatif 3
Section 1 : Avant et Durant la période du protectorat 3
A. Avant la période du protectorat 4
B. Durant la période du protectorat 4
Section 2: Après l’indépendance 5
C. Période de 1956 à 1973 5
D. Période à partir de la moitié des années 70à1985 6
Chapitre II : Contexte de la vie associative Féminine 7
Section I : Facteurs déterminants du mouvement associatif 7
E. Facteurs externes 7
F. Facteurs internes 8
G. Sur Le Plan Juridique 9
Section II : Avènement du mouvement associatif Féminine Moderne 9
H. Les premières associations féminines crées 10
I. Accélération du rythme de création 11
2ème Partie : Expérience des associations féminines 13
Chapitre I : Domaines d’actions des associations féminines 14
Section 1 : Défense des droits de femmes 14
J. Associations ayant une connotation politique 15
K. Associations de recherche sur la femme 15
L. Associations domaine de femmes_familles 16
Section 2 : domaine Social, et développement durable 16
M. Social 16
N. Développement durable 16
Chapitre II : Acquis et Réalisations des associations féminines 16
Section 1 : Acquis socio-politique 17
O. Code de la famille 17
P. code de la nationalité 18
Q. Initiative Nationale pour le Développement Humain 19
Section 2 : Réalisations dans les domaines du soutien aux femmes,la santé et l’enfance 19
R. Le soutien aux femmes en détresse 19
1-Le centre d'écoute (U.A.F) 19
2-Association «ANAZUR » 19
S. Dans le domaine de santé 20
1-Bilan de l’association (ALCS) pour la lutte contre le sida 20
2-Association « Cœur de Femmes » 20
T. l'intégration des enfants de la rue 21
Association «Bayti» 21
Conclusion 23






Introduction :

L’une des grandes expressions de la société civile ces dernières années est l’émergence implacable du mouvement associatif mixte et son rôle dans un éventail de plus en plus large de domaines touchant le développement local, la santé, les droits de l’homme ,la sensibilisation la culture amazigh…
Mais la femme s’est détachée de son rivale, pour prendre en charge la résolution de ces problèmes quotidienne au sein des groupements solidairement organisés; défendant leurs causes au sein des associations proprement féminines .
Ainsi le statut de la femme a incontestablement occupé le haut pavé dans ce débat suite au lancement d’un projet « Plan d’action pour l’intégration de la femme dans le développement », qui n’a pas abouti à ces fins mais a dégagé des conséquences positives sur le bon départ des femmes Marocaines ; pour poser un premier pas sur la ligne d’arrivée de leur long « Marathon ».
En effet, depuis quelques années, on a assisté à une explosion d’énergies nouvelles, se traduisant par l’émergence d’une multiplicité d’associations oeuvrant dans divers domaines ; ainsi à une floraison d’écrits, fruits d’une maturation siliceuse ayant pour axe de réflexion la femme dans toute sa dimension.
C’est ainsi dans notre développement, nous allons traiter l’historique de l’évolution de la vie associative féminine et son contexte de formation dans la première partie, la seconde partie sera consacrée aux domaines d’actions et réalisations de certaines associations féminines.







Première Partie : Mouvement associatif au Maroc

Au Maroc, la prise de conscience des femmes quant à leur condition ne date pas d’aujourd’hui. Cette prise de conscience reste liée au personnage de légende du Souverain Mohammed V, c’est bien avant son départ en exil (1953) qu’il fit dévoiler en public sa fille aînée la Princesse Lala AICHA. Son discours de Tanger prononcé en 1947 reste un événement historique dans le monde arabe par rapport à la féminité. Au lendemain de l’indépendance, les femmes se dévoilaient petit à petit ou changeaient leur long voile contre la djellaba, qui était jusqu’au là, un vêtement masculin. La condition féminine ne peut être isolée, voir arrachée de son contexte historique, politique, économique et culturel. Un nombre d’écrivains et auteurs et penseurs ont soulevés la question de l’émancipation et la libération de la femme arabe .
Le mouvement des femmes au Maroc est en train de se positionner comme un nouvel acteur doté d’un projet politique et social cohérent et ambitieux; à savoir celui de rétablir les femmes dans leurs droits et dans leur dignité, et par conséquent, contribuer à transformer les structures familiales et sociales du pays.
L’évolution de ce mouvement est intimement liée aux débats sur le statut et la condition des femmes, produit moderne d’un long cheminement de l’histoire politique, économique et sociale du Maroc.
La naissance de ce mouvement n’est pas liée à un événement ou à un facteur ponctuel ou isolé. Elle est le fruit d’une maturation, mais qui va, progressivement, se consolider pour refléter les principaux changements sociaux et politiques intervenus depuis l’indépendance.




Chapitre I :

Historique de l’évolution du mouvement associative féminine

Depuis longtemps; les femmes ont contribuées indirectement dans l’entraide et le développement de la société au sein de leurs familles ; sans avoir la possibilité de se rendre directement au public; vue les traditions et la culture de la société Marocaine.
En plus, les acteurs politiques avaient l'interdiction d'y mener des activités organisées. Dans les villes comme dans le milieu rural, toute organisation dont l'allégeance n'était pas conforme à une formation politique reconnue et acceptée par le pouvoir, faisait l'objet d'une répression.


 Section 1 : Avant et Durant la période du protectorat

Les formes de solidarité associative plongent leurs racines loin dans l’histoire du Maroc, bien avant le XIX siècle, des formes associatives tels que « groupes tribaux » et des « conglomérations de grandes familles » participent notablement aussi bien à la structure sociale marocaine qu à la vie quotidienne.
Parmi les différentes formes de solidarité intercommunautaire, on trouve l’agadir , le twisa et d’autres aspects. Il est à rappeler que les mutations socio-économiques que connaît la société marocaine acculent ces formes de solidarité communautaire à perdre de leur force.
Cependant, la logique présidant à l’assistance mutuelle à la base de ces organisations traditionnelles, demeure profondément enraciné dans les comportements et les attitudes constituants même un levain pour les formes modernes de partenariats et de développement participatif.
A. Avant la période du protectorat
Les femmes, bien avant les associations, structures formelles, se sont organisées de manière informelle et très volontaire. L'histoire témoigne des mobilisations des femmes dans les situations de crises (guerres, répressions, catastrophes naturelles…).

B. Durant la période du protectorat

Les Marocains n’étaient pas juridiquement autorisés à créer des associations. Seuls les Français et les étrangers avaient cette possibilité. Le dahir de 1941 a placé la création d’association sous la juridiction des autorités gouvernantes du protectorat Français .
Les formes de solidarité s’articulent de plus en plus, contre le colonisateur, sous formes de groupes militants éparpillés et non organisés ;en effet, la section féminine du parti de l’Istiqlal crée en 1944, l’Union des Femmes du Maroc (liée au parti communiste, 1944) et l’association des sœurs de la pureté proche du Parti Démocratique de l’Indépendance (PDI), représentent les premières expressions et formes d’organisations féminines durant cette période ; caractérisée par la montée de la revendication de l’indépendance du pays.
Toutefois, L'origine de ce mouvement remonte au milieu des années 40, quand la première association féminine marocaine, Akhawat Al-Safa (Sœurs de la Pureté) qui font partie des partis politiques et qui sont des élites scolarisées qui ont milité contre la colonisation et en parallèle elles ont revendiqué les droits de la femme et juste après l’indépendance, a publiquement revendiqué des droits pour les femmes : le droit à la scolarisation, le droit au soutien légal au sein de la famille et le droit à la visibilité politique, l’expérience de cette association est exceptionnelle dans la mesure où elle a brisé le cadre protecteur et étroit, tracé par l’idéologie réformiste, dans lequel devait se déployer l’émancipation des femmes. Cette dernière association, qui avait pris la princesse Lalla Aicha comme exemple pour la femme marocaine, adopta une véritable charte de réforme de la condition de cette dernière.
L’hebdomadaire « Démocratie » qui était l’organe du PDI, constituait une véritable tribune pour le débat autour de la question du statut des femmes.